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Mise en garde des expert·e·s : l’expansion du GNL sur la côte Est du Canada est un fardeau financier en devenir.

Des économistes, universitaires et autres expert·e·s affirment que la création d’installations d’exportation de GNL ne sera d’aucune aide pour l’Europe. 

Brian O’Callaghan, chercheur principal et gestionnaire de projet, Oxford Economic Recovery Project, Université d’Oxford

« L’ouverture, dans cinq ans, d’une nouvelle installation d’exportation de GNL pour répondre à la crise énergétique actuelle en Europe ne tient pas debout. Construire une nouvelle installation d’exportation de GNL au Canada, c’est construire un énorme actif qui sera inutilisable. Les contribuables canadien·ne·s devraient se méfier de tout financement public destiné à des combustibles fossiles obsolètes. Dans le contexte de crise actuel, investir dans des infrastructures d’énergie fossile lentes à mettre en œuvre serait l’une des pires utilisations de fonds publics. »

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« L’Europe s’efforce de réduire sa demande en gaz en investissant dans les pompes à chaleur, les énergies renouvelables et les solutions écoénergétiques. Elle doit maintenant importer du GNL, mais ce besoin n’est que temporaire. En Allemagne, le potentiel d’économies à court terme pourrait atteindre 26 pour cent de la demande actuelle en gaz naturel. L’Allemagne peut pourvoir à sa demande de GNL à court terme au moyen de terminaux flottants et ainsi éviter une nouvelle dépendance envers les combustibles fossiles qui irait à l’encontre de notre objectif de zéro émission nette d’ici 2045. Aussi, investir dans de nouvelles infrastructures fixes de GNL constituerait une erreur des deux côtés de l’Atlantique. La demande de gaz de l’Europe aura déjà nettement diminué avant même que de telles infrastructures soient opérationnelles. »  

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Claudia Kemfert, directrice du Département de l’énergie, du transport et de l’environnement, Institut allemand de recherche économique de Berlin

Professeur Niklas Höhne, climatologue, cofondateur du NewClimate Institute

« En raison de la crise de l’énergie russe, nous assistons à une "ruée vers l’or" mondiale en faveur de nouveaux gaz fossiles, pipelines et installations de GNL. S’il est vrai que, dans l’immédiat, l’Allemagne a besoin de s’affranchir de l’énergie russe, toute capacité d’exportation additionnelle arriverait trop tard pour répondre à sa demande en énergie. La demande en gaz de l’Europe devrait connaître un déclin au cours des années 2020, car l’UE s’efforce d’augmenter la production d’énergies renouvelables et d’améliorer son efficacité énergétique. Tout projet canadien de construction de pipelines et d’installations d’exportation de GNL prendra plusieurs années et, pendant ce temps, la demande en gaz de l’Europe aura chuté. Le Canada ne devrait pas dissimuler une volonté de développer de nouvelles infrastructures gazières et pétrolières derrière de beaux discours sur l’aide à l’Europe. De telles déclarations ne seraient aucunement fondées. »

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« Une installation d’exportation de GNL sur la côte Est nécessiterait la construction de nouveaux pipelines pour l’acheminement du gaz naturel de l’Alberta jusqu’à la côte Est. Cependant, les provinces de l’Est voient d’un mauvais œil la construction de nouveaux pipelines ou le prolongement des pipelines existants. La construction d’infrastructures pipelinières constitue l’un des principaux obstacles à ces projets. Et l’idée d’un échéancier sur cinq ans est complètement irréaliste. Les projets de GNL doivent être approuvés et on doit s’assurer un approvisionnement en gaz naturel, trouver des acheteurs à long terme, construire les infrastructures d’acheminement jusqu’à l’installation d’exportation et construire l’installation d’exportation elle-même, tout ça de concert. Il y a bien plus d’éléments en jeu que la simple installation d’exportation. Il faudra plus de cinq ans pour mettre tout ça en place, et à ce moment, la demande énergétique de l’Europe pourrait être bien différente de celle d’aujourd’hui. »

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Omar Mawji, Institute for Energy Economics and Financial Analysis (IEEFA)

Robert Rozansky, 
analyste de la recherche, 

Global Energy Monitor

« Les appels de plus en plus nombreux en faveur de la construction de terminaux de GNL sur la côte Est du Canada négligent un fait important : ces installations ne pourront tout simplement pas être construites à temps pour remédier à la crise énergétique en Europe. À la lumière du plan de décarbonisation rapide de l’UE, tout projet d’expansion de l’exportation canadienne donnera lieu à la création d’actifs inutilisables. »

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« Il n’est jamais prudent de construire une infrastructure qui durera 30 ans en réponse à l’actualité récente. Aspect plus important encore, les objectifs climatiques ambitieux du Canada et sa participation à l’Engagement mondial sur le méthane ne laissent aucune place pour de nouvelles installations de GNL polluantes. »

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Ted Nace,
directeur général,
Global Energy Monitor

Wolastoqewi Kci-Sakom spasaqsit possesom - Ron Tremblay

(Wolastoq Grand Chief morningstar burning)

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Je suis de Wolastokuk, la terre non cédée du peuple de la belle et généreuse rivière. Notre patrie et nos cours d'eau sont essentiels pour définir et maintenir notre identité autochtone. Le projet d'exportation de GNL de Repsol menace la sécurité de nos terres et de nos eaux ainsi que nos droits. Si les politiciens canadiens accordent de l'importance à la réconciliation, ils cesseront de faire passer les profits d'une compagnie gazière avant les droits des autochtones. S'ils se soucient un tant soit peu du réchauffement climatique, ils ne peuvent lever les moratoires sur la fracturation dans les provinces de l'Atlantique, obtenus de haute lutte, à un moment où notre climat se précipite vers la catastrophe.”

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